Le courage du militant

Militer… S’il y a des mots que je préfère, celui-là en fait bien parti. En effet, quoi de plus beau que de défendre ses convictions, défendre sa façon de penser, défendre une certaine conception de l’avenir. Mais, ne nous y trompons pas, c’est aussi un mot dur, car militer ne signifie rien d'autre que « mener une lutte ».

La première des difficultés rencontrée est celle de l’incompréhension. En prenant la décision de militer, on soulève forcément des questionnements dans son entourage. Il y a les avis sympathiques d’encouragement,  mais aussi les critiques de ceux qui ne comprennent pas. Car oui, être engagé ne plait pas à tout le monde. Car cela implique d’admettre que nous, pauvres humains ayons un avis sur ce qui nous entoure. Cela implique que nous puissions penser autrement que notre voisin.

Mais osons enfin le dire : la pensée unique nous emmerde !

Et dire que la pensée unique nous tape sur le système nécessite forcément un peu de courage. Ce fameux « courage », dont le terme est perpétuellement usité et usé par les socialistes, et qui, à force de l’employer à tort, lui font perdre toute profondeur. Pourtant, dans une société où la justice est forcément socialiste, où être contre l’assistanat est de facto inhumain, le courage c’est aussi ne pas se conforter dans la pensée commune.

Le complexe bien connu d’être jeune et de droite est de plus en plus répandu. Certains de mes proches, effrayés par quelques regards environnants, se qualifient de centristes, alors qu’ils sont bel et bien de notre famille. Ces personnes me disent qu’il faut être courageux pour militer aujourd’hui.

Le courage c’est accepter, avoir envie et se dépasser

La lucidité et l’acceptation sont deux piliers du courage : beaucoup de Français n’osent pas avouer que le gouvernement fait preuve d’amateurisme et que certaines de nos valeurs disparaissent jour après jour. Ces Française, qui refusent d’admettre qu’il existe un problème,  sont ces mêmes Français qui manquent de courage. Il est plus acceptable d’être ignorant que lâche.

Le courage, c’est aussi l’envie. L’envie d’évolution…L’envie de traditions. L’envie de mouvement à contre-courant. Dans tous les cas, l’envie de défendre quelque chose, ce quelque chose qui représente nos idées. Cette envie de voir les choses bouger permet de sortir de sa zone de confort, d’aller plus loin et de prendre des risques.

L'enjeu est de parvenir à rassembler en nous ce qui permet de combattre, au lieu de nous enfuir. Voilà comment accéder au courage, tout simplement. Voilà comment militer, quotidiennement.

Gilles A.